La réduction mammaire consiste en la diminution du volume des seins en retirant le tissu mammaire en excès, tout en corrigeant une éventuelle ptose et/ou une asymétrie.

Au final des seins plus jolis, moins lourds et symétriques.

L’intervention : Elle dure en moyenne 2 heures 30 minutes.

Anesthésie : Dans la plupart des cas, l’anesthésie générale est pratiquée.

Hospitalisation : Elle dure en moyenne 1 jour. Une chirurgie en ambulatoire n’est pas conseillée, mais reste possible pour les petites réductions.

Convalescence : prévoir 3 semaines d’arrêt maladie pour les grandes réductions. Sinon dans les cas modérés compter 6 jours.

Coût : 3500 à 4500 euros. Le prix dépend de la taille initiale de la poitrine, l’acceptation ou non de la sécurité sociale, ainsi que des difficultés prévisibles de l’intervention.

Il comprend les frais d’anesthésie, les honoraires du chirurgien, les frais d’hospitalisation et le suivi du patient après l’intervention.

Sécu : possibilité de prise en charge partielle sécurité sociale, uniquement si réduction supérieure à 300 grammes par sein (pas d’entente préalable). La Mutuelle prend alors en charge les honoraires, selon votre contrat (sur présentation du devis).

Des réponses aux questions que vous vous posez :

1 - Est-ce qu'une opération pour une hypertrophie mammaire est considérée comme de la chirurgie esthétique ?

Non ! Il y a presque toujours des troubles pour la personne qui en est atteinte. Des troubles physiques et fonctionnels (le cou, le dos,…) mais aussi psychologiques. C’est ce qui justifie la prise en charge par la sécurité sociale d’une opération, sous certaines conditions. Intervenir signifie réduire le volume des seins, corriger une éventuelle ptose (les seins qui tombent) et corriger une asymétrie existante.

2 - En quoi consiste cette opération ?

C’est essentiellement retirer du tissu mammaire en excès. La quantité résulte du dialogue initial de la patiente et du chirurgien (la patiente doit être raisonnable sinon les risques de déception sont importants). Mais il faut aussi enlever la peau, elle aussi excessive, pour une bonne tenue des seins. On suture alors l’enveloppe restante, ce qui cause des cicatrices qui disparaitront. Les cicatrices ont la forme d’un T : autour de l’aréole, verticale de l’aréole vers le sillon sous-mammaire, horizontale, cachée dans le sillon sous-mammaire. Si la diminution est modérée on supprime souvent la cicatrice horizontale (c’est la méthode « verticale »).

3 - je prévois d'avoir un bébé dans les prochains mois mais j'aimerais aussi réduire la taille de mes seins qui sont vraiment trop gros. Puis-je me faire opérer avant ?

Une fois sa croissance terminée on peut faire cette réduction tout au long de la vie. Et on peut être enceinte après une réduction (simplement un minimum de 6 mois d’attente). Toutefois je vous conseillerai d’avoir votre bébé avant de vous faire opérer. J’ajouterai que les risques de cancer du sein sont plutôt diminués après une réduction mammaire.

4 - Comment cela se passe t-il avant l'opération ?

Un bilan pré-opératoire classique ainsi qu’un bilan radiologique du sein sont à réaliser. L’arrêt du tabac est conseillé (il ralentit la cicatrisation), aucun médicament contenant de l’aspirine ne doit être pris dans les 10 jours précédant l’opération et, dans certains cas, une contraception orale doit être arrêtée. Le médecin-anesthésiste est vu au plus tard 48 heures avant l’opération.

5 - Quel type d'anesthésie nécessite cette opération ?

Une anesthésie générale, pour une hospitalisation de 1 à 3 jours. L’opération en elle-même dure de 2 à 4 heures.

6 - J'appréhende les suites opératoires, pouvez vous me rassurer ?

Si aucune complication des antalgiques simples suffisent à calmer les petites douleurs. Gonflement et ecchymoses apparaissent souvent, et une gêne pour lever les bras. Le premier pansement est enlevé après 48 heures ; Il est remplacé par un bustier élastique sur mesure. Vous sortez de l’hôpital 1 à 3 jours après. Un soutien-gorge spécial doit être porté pendant 1 mois environ. Les fils non résorbables, s’il y en a, sont enlevés entre le huitième et le vingtième jour. Une convalescence et un arrêt de travail de 8 à 21 jours sont recommandés.

7 - Quand peut-on être sûre d'un bon résultat ?

A partir d’un an après environ. Au-delà de l’améliora¬tion locale, cette intervention a en général un retentissement favorable sur l’équilibre du poids, la pratique des sports, les possibilités vestimentaires et l’état psychologique. Il faut être patient pour suivre l’atténuation des cicatrices et respecter le suivi médical que le chirurgien vous prescrira.

8 - Si le résultat n'est pas parfait, quelles imperfections voit-on le plus souvent ?

D’abord le résultat n’est jamais parfait : la perfection n’est pas de ce monde. Pour vous répondre, l’imperfection se situe surtout sur les cicatrices (le chirurgien suture mais c’est la patiente qui cicatrise…). Si après 3 mois elles disparaissent presque totalement il arrive qu’elles demeurent sous une forme élargie ou blanche ou brune. Parfois, il peut persister une asymétrie des seins, qu’il s’agisse du volume, de la hauteur, de la taille ou de l’orientation des aréoles.

9 - Quelles complications puis-je craindre si je me fais opérer des seins ?

Pour les risques liés à l’anesthésie, les progrès considérables effectués dans ce domaine depuis 20 ans font que ces risques sont pour ainsi dire négligeables. Et le médecin-anesthésiste aura pris soin de vous parler avant pour vous dire quels sont-ils. Pour l’acte chirurgical, une plastie mammaire a dans l’immense majorité des cas une suite pleinement heureuse lorsqu’un bon chirurgien l’a pratiquée. En de rares cas, phlébites ou embolies pulmonaires sont les complications les plus graves (toutes les mesures préventives doivent être prises pour les éviter). Il peut aussi survenir une infection (traitement antibiotique ou drainage chirurgical y remédient), un hématome (geste d’évacuation nécessaire), un retard de cicatrisation, une nécrose de la peau (risque accru par le tabac ou les hypertrophies importantes), une altération de la sensibilité (qu’on finit par retrouver dans un délai de 6 à 18 mois) et surtout des problèmes de cicatrisation (qui nécessitent des traitements locaux longs). Dans la très grande majorité des cas, cette intervention, bien étudiée au préalable et correctement réalisée, donne un résultat très appréciable en termes de confort, même si la rançon cicatricielle inévitable en reste le principal inconvénient.

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